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02/11/2010

TF1 et la télé-opium : le vrai coupable c'est nous

 Cet article a fait l'objet d'une ppublication sur 24heuresactu.com

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M. Montebourg a raison sur la nature profondément abêtissante de la majorité des programmes de télévision, programmes qui ne sont malheureusement pas l'apanage de tf1. Mais il se trompe de coupable.

Personne n'oblige personne à regarder tf1. La télévision occupe le temps de cerveau disponible parce qu'il est disponible pour la télévision. Nous nous laissons endormir parce que nous le voulons bien. Fermez la télévision, allez sur Internet, lisez un bon livre, faites l'effort d'aller chercher vous-même l'information, de vous cultiver, de vous élever.

La télévision n'est que le miroir de nos faiblesses et de nos bas instincts, qu'elle flatte, et qui en redemandent. Une drogue à grande échelle à laquelle la société entière se shoote, et qui la détourne de toute pensée politique, au sens premier du terme. Mais cela est tout sauf nouveau, « du pain et des jeux » est le programme politique, au sens déformé du terme, le plus vieux du monde.

Le responsable, c'est nous-même, enfants trop gâtés d'un monde presse-boutons en quête insatiable de sensations immédiates. La télévision est un problème, oui. Mais ce n’est que la traduction contemporaine d’un autre problème, autrement plus grave: la capacité des hommes à se laisser endoctriner. Rien ne sert de retirer notre temps de cerveau disponible à une télévision de droite si c'est pour le donner à un démagogue de gauche qui va savamment utiliser ce symptôme de notre époque pour faire croire qu’il va tout changer s’il est élu.

Citoyens, le premier de vos droits, le premier de vos devoirs, c’est de couper cet écran qui pense à votre place, et de relire L’esprit des lois, Les misérables et 1984, et de commencer à réfléchir par vous-même. Alors  vous verrez que nous n’aurons plus grand chose à craindre des endoctrineurs de toutes sortes, qu’ils soient tycoon des medias ou politiciens beau parleurs, et qu’ils devront nous proposer des objets intellectuels autrement plus intéressants et pertinents pour parvenir à capter ne serait-ce qu’une minute d’attention de la part de cerveaux devenus nettement moins disponibles.

Le scribe